Conclusions
Dans la situation actuelle, les clients ont tout intérêt à auditer leur fournisseur en mettant de côté les liens d’amitiés qui ne sont, le plus souvent, que de pure forme, une posture de fournisseur, et se focaliser sur les preuves de professionnalisme que sont le respect des contraintes réglementaires, l’autorisation de stocker des quantités en harmonie avec la taille de l’entreprise, l’agrément technique obligatoire, le label professionnel.
On peut effectivement douter du sérieux et de la fiabilité d’un fournisseur qui n’est pas en conformité avec les exigences légales. Car quand les bornes sont passées il n’y a plus de limite. La sécurité est-elle réellement garantie ? Les produits sont-ils agréés ? Certifiés ? Conformes ? La proposition commerciale est-elle sincère ? Sera-t-elle respectée ? le prestataire est-il vraiment assuré ? Pour quels montants ?
Enfin il semble normal que l’argent public ne serve pas à encourager les entreprises les moins vertueuses. Celles qui se moquent de la réglementation et des fonctionnaires ; celles qui abusent de la confiance des acheteurs en leur faisant endosser des responsabilités dont ils n’imaginent pas les développements; celles qui mettent en danger sciemment et avec arrogance le public et le voisinage en déclarant « La pyro de divertissement est une activité déréglementée et çà ne changera pas » (sic)
Il faut cesser d’avoir une approche arithmétique du feu d’artifice. La beauté d’un feu d’artifice ne repose pas sur le nombre de projectiles ou le nombre de kilo de poudre fourni, comme la beauté d’une œuvre d’art ne repose pas sur le nombre de kilo de peinture utilisé pour la réaliser. C’est important, mais la qualité du fournisseur l’est encore plus. Si l’acheteur public acquiert cette sagesse, on pourra revoir des spectacles riches en effets originaux et en couleurs éclatantes, à la place des macédoines répétitives qu’on voit hélas trop souvent aujourd’hui.
Bernard DEOM
Président