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Présentation du métier

Artificier de divertissement n’est pas un métier au sens de la réglementation. Car il n’existe pas officiellement. Pas de référentiel officiel. Pas plus de diplôme que de formation.
C’est ce qui explique en partie les dérives extraordinaires mises en évidence par ce document.
Il existe cependant un code NAF, 4312-BB que personne ne connait ni n'utilise, sauf une infime minorité.
Pourtant l’artifice de divertissement qui est composé d’explosif est largement soumis à des règles propres en ce qui concerne l’achat, le stockage, la manipulation, le transport, le commerce, etc… Parce que c’est de l’explosif.

Depuis des années et encore aujourd’hui où certaines entreprise qui vendent pour vendre semblent impliquées dans la fourniture aux réseaux terroristes, certains acteurs de la profession se contorsionnent pour expliquer que l’artifice c’est de l’explosif mais pas dangereux.. C’est de l’explosif qui n’est que déflagrant. Il ne présente pas de risque notable. A ce titre ces personnages classaient, et classeraient bien encore à ce jour, pratiquement tous les artifices de divertissement en division de risque 1.4G –la moins dangereuse et donc la moins encadrée- jusqu’à l’accident de Enschede (20 morts, 200 maisons détruites) en 2001.
A partir de cet accident, les pouvoirs publics mondiaux se sont émus et ont tentés de remettre un peu d’ordre. Mais en France, avec notre frontière, parfait écran à l’épreuve de tout y compris des radiations nucléaires, la prise en compte de cette réalité a été très ténue. Et on a continué comme avant.
Avec le risque terroriste à l’intérieur de notre pays et ses derniers développements qui démontrent un lien de cause à effet direct entre commerçant en artifices et attentat, on peut espérer que les pouvoirs publics vont enfin faire leur travail. C'est-à-dire faire appliquer la réglementation existante, tout simplement. Nous insistons sur cette exigence, la réglementation est complète et complexe ; veillons déjà à ce qu’elle soit respectée par tous, y compris par la contrainte, avant de l’aggraver. Cessons aussi d’être bienveillant avec des gens qui simulent l’ignorance, le manque de moyens pour investir ou qui dissimulent. On est professionnel ou on ne l’est pas. Point barre.
L’explosif qu’est l’artifice de divertissement est encadré par de nombreuses réglementations dépendant de plusieurs ministères. En simplifiant il y a le ministère du développement durable qui est en charge du stockage et des manipulations dans les ICPE et le ministère de l’intérieur qui s’occupe de la sécurité publique et qui a donc un œil sur les spectacles pyrotechniques. Entre les deux il y a une frontière presque étanche.
Les acteurs économiques de la pyrotechnie de divertissement ont rapidement compris les avantages qu’ils pouvaient tirer de cette dualité. Et encourager le traitement tout à fait distinct entre l’amont et l’aval ; entre ce qui ne se voit pas et ce qui se voit ; entre la logistique et le spectacle. Et quand ces opérateurs se présentent comme des professionnels de la pyro, ils sont quelques uns à être sincères parce que ce sont des ignorants, mais l’écrasante majorité jouent sur les mots : ce sont des professionnels du commerce, du trompe l’oeil et du faux semblant, c’est tout.
Car du reste, qui est l’essentiel, ils ont une connaissance plus que parcellaire, voire sélective. Et surtout ils ont une aversion farouche à dépenser l’argent qu’ils ont ramassé. Investir dans la mise en conformité des moyens matériels leur permettant d’exercer cette activité ne leur semble pas du tout prioritaire. Avoir une belle bagnole, si..
L’imposture repose donc sur la dissociation entre l’activité visible, la vente et le tir de feux d’artifice et celle qui est discrète par nature, le stockage , la manipulation et le transport. Alors que toutes ces activités sont étroitement liées. Les commerçants en artifices sont d’une discrétion de violette sur leur mode d’approvisionnement, d’entreposage, de préparation et de transport ; ils sont aussi intarissables sur les moyens matériels et humains mis en œuvre sur un pas de tir que succints sur ceux nécessaires en amont. « Livré le jour même » Voilà leur credo.
Alors ces commerçants rabâchent, comme des moulins à prières, que (pour eux en tous cas, car c’est en fait une pierre dans le jardin du voisin) l’objectif premier est « la sécurité avant tout ». Et d’imposer au client, d’ailleurs ravi d’avoir choisi un fournisseur si soucieux de la sécurité, des dispositions sourcilleuses en hommes et en moyens pour assurer la sécurité du public et du voisinage. « Si la sécurité n’est pas assurée, je ne tire pas le feu » fanfaronnent-ils.
Bravo, mais que ne le font ils pas dans leurs entreprises où, couramment, ils mettent en danger dans leurs entrepôt clandestins, la vie de leur personnel souvent pas déclaré, de leur voisinage pas forcément au courant et des usagers de la route qui seraient bien surpris de savoir ce que contiennent les fourgons qu’ils rencontrent.
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